Option Latin/Grec

(actualisé le )

L’option « Langues et cultures de l’Antiquité » au lycée

« Rosa, rosa, rosam, rosae, rosae, rosa… Parks ! »

De quoi s’agit-il ?

- L’option LCA offre la possibilité d’étudier l’une des deux grandes langues de l’Antiquité classique – le latin ou le grec ancien – ainsi que les civilisations qui leur sont associées.

 Ce cours peut être choisi soit comme second enseignement d’exploration (préférable), soit comme troisième option facultative. Il occupe de deux à trois heures par semaine et peut naturellement être poursuivi avec profit en première, puis en terminale. Bien sûr, il est aussi possible d’arrêter le latin ou le grec en fin de seconde. Ce n’est en rien un engagement définitif.

 Il est utile, mais nullement indispensable, d’avoir entrepris l’étude du latin ou du grec au collège. En effet, l’année de seconde permet de revoir toutes les règles fondamentales de la grammaire et des débutants motivés peuvent tout à fait atteindre un niveau très satisfaisant en fin d’année.

 Par ailleurs, le choix d’étudier le latin ou le grec en seconde n’implique nullement un passage en filière L ! On peut tout à fait s’orienter vers les sections ES ou S tout en demeurant helléniste ou latiniste.

Pourquoi faire du latin ou du grec ?

 L’apprentissage de la grammaire développe des qualités de rigueur et d’analyse qui seront profitables dans toutes les disciplines. De même, la connaissance de l’étymologie permet d’améliorer l’orthographe : aucun risque d’oublier le h du Misanthrope de Molière quand on connaît le mot grec anthropos, « homme » ! Même dans les disciplines scientifiques, on comprendra mieux des termes comme héliocentrique, géocentrique, théorème…

 Pour les disciplines littéraires, et particulièrement le français, il est tout à fait appréciable d’avoir quelque connaissance des littératures de l’Antiquité. Comment comprendre et apprécier pleinement des écrivains aussi classiques que Ronsard, La Fontaine, Racine (et tant d’autres !) si l’on ne saisit pas les clins d’œil constants qu’ils font à leurs lointains prédécesseurs ? En terminale, la philosophie est abordée plus facilement si l’on a déjà eu l’occasion de croiser Platon, Sénèque, Lucrèce…

 Et ne croyons pas pour autant que le latin et le grec n’ont d’intérêt que comme compléments d’autres disciplines ! Une fois passé le cap de l’apprentissage indispensable de la grammaire et du vocabulaire de base, quel plaisir d’accéder à l’immense trésor de la littérature de l’Antiquité !
Quel plaisir de suivre les aventures d’Énée avec Virgile, de découvrir la démocratie athénienne avec Isocrate ou Démosthène, de rire avec les satires d’un Horace ou d’un Juvénal, de suivre les grandes heures de l’histoire antique avec Thucydide ou César, de pleurer aux déconvenues amoureuses d’un Catulle… Et que dire d’Homère ?

 Enfin toute peine méritant salaire, les langues anciennes peuvent rapporter gros au baccalauréat. Elles y sont affectées d’un coefficient 3 (contre 2 pour les autres options) et, avec un tout petit peu d’efforts, il est aisé d’y obtenir de très bonnes notes. C’est parfois le coup de pouce (levé, et non baissé !) qui permet de décrocher une mention !

Est-ce que cette option demande beaucoup de travail ?

Il y a du travail, naturellement : on n’obtient rien sans rien et, comme l’a dit Platon, « les belles choses sont difficiles ». Cependant, vous ne serez absolument pas surchargés en termes de devoirs à la maison : autant que possible, les exercices sont faits en classe. Les contrôles, réguliers, sont souvent préparés avec bienveillance et visent à récompenser les efforts, nullement à piéger les élèves.

Enfin, le cours n’est pas uniquement consacré aux langues latine et grecque mais aussi à la culture dont elles sont porteuses. Une large place est donc faite à la civilisation : histoire, religion, mythologie…
Les programmes officiels fournissent d’ailleurs des thèmes de réflexion possible :
→ pour le latin : l’homme romain (le citoyen, l’affranchi, l’esclave, la famille, les pratiques religieuses), le monde romain (les grandes étapes de la conquête, les grandes reines de la Méditerranée), des figures héroïques et mythologiques (Énée, Romulus, Horatius Coclès… Hannibal, Alexandre, César) ;
→ pour le grec ancien : l’homme grec (le citoyen, les activités économiques, les pratiques religieuses), le monde grec (regard et discours ethnographique), des figures héroïques et mythologiques (la famille des Labdacides, Héraclès, Achille).

Ces indications ne sont pas restrictives ; selon les souhaits des élèves, il est tout à fait possible d’aborder également des œuvres de fiction contemporaine inspirées de l’Antiquité : Astérix, Percy Jackson, des mangas comme Thermae Romae ; des péplums plus ou moins récents avec Hercule ou Maciste…